Samoëns, la station qui fait rimer vacances avec culture

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Patrie de Marie-Louise Cognacq-Jaÿ, fondatrice de La Samaritaine à Paris, et des tailleurs de pierre, Samoëns est une destination idéale pour voyager dans le temps et dans l’espace dans un décor de carte postale !

Le bourg, cœur historique du village

Le cœur du village est atypique et transporte les visiteurs dans un cadre exceptionnel. Église, grenette, bourneau (fontaine aux 4 becs de bronze), Gros Tilleul et château de la Tour offrent autant de points de vue différents pour la photo souvenir.

Chaque lieu témoigne de l’histoire de Samoëns. La grenette se dresse ainsi sur cette place depuis le XVIe siècle. Le Château de la Tour est encore plus ancien puisqu’il serait là depuis le XVe siècle. Le Gros Tilleul lui aurait été planté en 1438 et ses racines seraient aussi profondes que ses branches sont hautes !

Samoëns, patrie des tailleurs de pierre

Le travail de la pierre à Samoëns date du début du XVIe siècle, Samoëns possédant de nombreuses carrières de calcaire (coefficient 13 de dureté). C’est au milieu du XVIIe siècle que les tailleurs de pierre septimontains, aussi appelés Frahans, décident de créer la confrérie des Saints Quatre Couronnés qui était alors une véritable corporation. A la fin du XVIIIe siècle, on estime que 9 hommes sur 10 dans la vallée du Giffre travaillent la pierre.

En 1850, la confrérie disparait pour laisser la place à la Société des Maçons de Samoëns. Ces tailleurs de pierre seront appelés partout dans le monde. Du Piémont, à la Lorraine en passant par le Dauphiné ou encore l’Alsace, ils vont bâtir les fortifications de Vauban (Mont Dauphin, Besançon, Arsenal de Rochefort…) mais aussi les nombreux canaux de l’époque impériale (Centre, Saint-Quentin, Rhin-Rhône…).

Leur travail sera tellement remarqué qu’ils seront demandés en Pologne ou encore en Amérique où l’église Sainte-Marie de Guadalupe de la Nouvelle-Orléans témoigne d’un savoir-faire ancestral.

Marie-Louise Cognacq-Jaÿ, la plus parisienne des septimontaine

Native de Samoëns, Marie-Louise Cognacq-Jaÿ a laissé une trace indélébile dans sa ville d’origine en lui faisant don d’un jardin botanique alpin, en subventionnant la rénovation de l’église et en permettant à un médecin de s’installer dans une belle demeure du village au début du XXe siècle. Elle a également donné un héritage important aux parisiens avec les magasins La Samaritaine qu’elle a fondé avec son mari Ernest Cognacq.

Marie-Louise Jaÿ est née en 1838 à Samoëns, au Villard. Petite, elle aimait promener ses chèvres sur la butte qui accueille aujourd’hui le fameux jardin botanique alpin de la Jaÿsinia. C’est à 15 ans que sa vie va basculer. Elle est envoyée chez des parents à Paris où elle va travailler comme vendeuse au magasin La Belle Héloïse. C’est ici qu’elle rencontre Ernest Cognacq qui ne lui avouera son amour que 15 ans plus tard en 1872. L’homme tient alors une boutique nommée La Samaritaine que ces deux génies de la vente vont alors transformer en un véritable empire commercial. A l’occasion des 180 ans de la naissance de Marie-Louise Cognacq-Jaÿ, La Samaritaine rouvrira en 2018.

Aujourd’hui, le nom Cognacq-Jaÿ est également associé à de nombreuses fondations partout en France. En effet, le richissime couple, qui ne peut avoir d’enfant, consacre une partie de son immense fortune aux bonnes œuvres. En 1916, le couple créé une fondation caritative qui finance des maternités, des orphelinats ou encore des maisons de retraite.

En venant à Samoëns, les visiteurs sont assurés de voyager dans le temps mais aussi dans l’espace grâce au nombreuses traces laissées par Marie-Louise Cognacq-Jaÿ et aux tailleurs de pierre qui invitent à la découverte d’un patrimoine riche et magnifique.

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